Maurice MILLIERE "Jeune femme aux capucines"

Maurice Millière voit le jour au Havre en 1871. Il est issu d'un milieu populaire havrais, son père était employé de commerce pour un négociant.
Millière commence par étudier la peinture à l'école des beaux-arts du Havre. Il est à Paris à partir de 1889 et entre aux l'Arts décoratifs et fréquente aussi certains ateliers des Beaux-Arts de Paris.
Ses premiers travaux graphiques remarquables sont des affiches et des partitions pour, entre autres, la société Le Boulch ou Le Divan japonais (1899).
À partir de 1917, il publie de grandes quantités de représentations de femmes en petite tenue : d'abord dans Fantasio (1917), puis Bagatelles, La Vie parisienne, Le Frou-frou, Le Sourire, le Gai-Paris, etc.
Fin 1920, il rejoint la République de Montmartre, une association caritative.
Contemporaines de celles de Louis Icart, ses « petites femmes » vont connaître un gros succès en dehors de la France : durant les années 1920, des périodiques américains réimpriment ses créations, ainsi que celles de Suzanne Meunier ou Georges Léonnec, autres dessinateurs de figures féminines, associées alors au « Gai Paris », autrement dit au quartier de Montmartre et à ses nombreux cabarets. Les petites femmes de Millière sont une source d'inspiration pour Alberto Vargas et Enoch Bolles, préfigurateurs du « style pin-up ».
Il séjourne aux Antilles où il dessine et peint des tableaux, notamment de femmes antillaises. Plusieurs de ces œuvres ont été exposées aux salons de la Société Nationale des Artistes français et de la Société Coloniale des Artistes français. Il illustre un ouvrage qui parait en 1929 Madinina "Reine des Antilles" : étude de mœurs martiniquaises. En août 1930, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur au titre colonial.
L'année suivante, il expose ses toiles au Salon des artistes français, et ses dessins au Salon des humoristes.
Il avait ouvert un cours de peinture et de dessin à Neuilly-sur-Seine.
Il meurt le 5 avril 1946 à Yport.

Notre tableau représente une jeune femme tenant un pot de capucines. Dans le langage sentimental des fleurs, la symbolique très forte de la capucine varie selon la couleur : blanche, elle exprime la pureté ; jaune, la déclaration du premier amour. La couleur orangée marque davantage la volonté de séduction, et le rouge affirme l’amour le plus ardent. Notre peintre, spécialiste des représentations galantes de la femme, souligne ainsi le côté séducteur de son modèle, repris par la direction du regard qui plonge dans celui de l'observateur. Sans le vouloir, celui-ci devient le sujet d'un jeu de séduction.

En 2007, un dessin à la gouache de Maurice Millère, intitulé "Dans les capucines", s'est vendue 5300 €.

Huile sur toile en parfait état, signée en bas à gauche et datée 1939. 48 x 37 cm. Vendue sans cadre.


Réf : P0053
Prix : 1500 €