Ernest HÉBERT (atelier de) "La Malaria"

Dauphinois d'origine, cousin de Stendhal, Ernest Hébert se forme seul à la peinture, recevant les conseils de Benjamin Rolland, de David d'Angers et de Paul Delaroche. En 1839, il obtient un grand succès au Salon avec Le Tasse en prison. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris et il reçoit le prix de Rome en peinture, à la suite de quoi il s'installe à Rome. Il peint essentiellement la campagne romaine avec beaucoup de luminosité. À son retour en France, il devient un peintre renommé du Second Empire. Peintre brillant, il exécute de nombreux portraits et bâtît une grande partie de son œuvre en puisant dans les souvenirs de ses séjours italiens par des tableaux proches du symbolisme.

Il est pensionnaire de la Villa Médicis de 1840 à 1844, puis directeur de l'Académie de France à Rome de 1867 à 1873 et de 1885 à 1891. Il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris de 1882 à 1885. Proche de la famille du général Léon de Beylié, il peint son portrait en 18984. Il fut un familier de la princesse Mathilde (correspondance 1863-1904).

Il meurt le 4 novembre 1908, dans sa maison de La Tronche, qui est devenue le musée Hébert, et repose dans le parc de la maison.

Dans le tableau intitulé « La Malaria », présenté au salon en 1850, et d'une tristesse pénétrante, Hébert nous montre une famille italienne de la campagne de Rome fuyant, la mortelle contagion. C'est, une des meilleures toiles de l'artiste. Une barque glisse sur les eaux dormantes des marais Pontins, entre des rives plates, sous un ciel embrumé de vapeurs pestilentielles, et portant une pauvre famille plus ou moins atteinte par l'influence délétère; à l'avant, un homme robuste, jambes et bras nus, dirige la barque à l'aide d'une longue perche. (NLI).
« C'est son premier succès au Salon de Paris, un succès considérable qui lance la carrière du peintre alors que, par ailleurs, le réalisme s'affirme avec Gustave Courbet. Le tableau original est acquis par l'Etat et figure au musée du Luxembourg avant de passer au Louvre puis au Musée d'Orsay où il est présenté actuellement. A la demande de la galerie Weill, Hébert en fait quelques copies en réduction, vendues aux amateurs. » Musée Hébert sur http://www.musee-hebert.fr/1401-ernest-hebert.htm

Huile sur toile de la seconde moité du XIXe siècle, 73x50 cm hors cadre. Beau cadre d'époque. Probablement une des copies en format réduit que le peintre réalisa ou fit réaliser suite au succès de ce tableau.

Réf: P0003
Prix: 1900 €